Précommandez le roman Vol’jin : Les Ombres de la Horde

Vol’jin
par Blizzard Entertainment le July 3rd à 1:28pm

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication imminente du roman Les Ombres de la Horde, que vous pouvez déjà précommander sur le site de la FNAC.

Les assassins du Chef de guerre Garrosh frappent Vol’jin et le laissent aux portes de la mort. Mais le destin sourit au chef des Sombrelances : le célèbre brasseur Chen Brune d’Orage le mène en sécurité dans un monastère isolé dans la montagne. Là, Vol’jin luttera contre la haine tenace qui déchire l’Alliance et la Horde en reprenant des forces aux côtés d’un mystérieux soldat humain.

Mais ses ennuis ne feront que commencer. Vol’jin aura vite à gérer une invasion de la Pandarie lancée par les Zandalari, une révérée tribu trolle assoiffée de conquête et de pouvoir. Ils lui offriront une chance de saisir la gloire qui revient de droit à tous les trolls… une offre rendue encore plus alléchante par l’infâme trahison de Garrosh.

Et dans le trouble de tous ces évènements, Vol’jin sera secoué par d’intenses visions de la grande histoire de son peuple. Remettant son devoir et sa loyauté en cause, il saura que le choix de son propre destin pourra sauver le peuple troll ou le damner à la servitude sous le joug de Garrosh.

En attendant, ruez-vous sur ce premier extrait si vous ne l’aviez pas encore lu, avant de poursuivre avec le deuxième passage ci-dessous !

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L’espace d’un instant, Vol’jin trouva curieux d’arpenter une route pavée avec des moines pandarens à ses côtés et un homme qui marchait aussi vite que lui. Rien de ce qu’il avait appris ne l’avait préparé à cela. Pourchassé et blessé, sans foyer et mort aux yeux de beaucoup, il se sentait pourtant bel et bien vivant.

Il jeta un coup d’œil à Tyrathan.

— C’est les plus grands qu’on abat d’abord.

— Une raison particulière ?

— Des cibles plus grosses.

L’homme sourit.

— Pour information, c’est onze centimètres.

— Je vais pas t’attendre, tu sais.

— Contente-toi d’abattre celui qui m’aura.

Tyrathan le salua et fila vers l’est pour suivre les bleus qui se dirigeaient vers le village.

Vol’jin continua tout droit pendant que les rouges sortaient précipitamment des pandarens choqués des ombres et des pas-de-porte. De toute évidence, ils avaient déjà vu des trolls, et à en croire les tremblements qu’il leur inspira, c’était surtout en cauchemar. Même s’ils ne doutaient pas de l’aide qu’il leur apportait, ils ne parvenaient pas à réprimer leur frayeur.

Vol’jin aimait cela. Il comprit que ce n’était pas pour le plaisir de régner par la peur, comme les Zandalari, ou sentir que ses inférieurs devaient le craindre. C’était parce qu’il avait mérité leur peur. Il était un chasseur des ombres. Un tueur d’hommes, de trolls et de Zandalari. Il avait libéré son foyer. Il menait sa tribu. Il avait conseillé le chef de guerre de la Horde.

Garrosh, il avait tellement peur de moi qu’il m’a fait assassiner.

L’espace d’une seconde, il songea à marcher droit vers le quai qu’approchaient plusieurs chaloupes zandalari pour se montrer ouvertement. Il les avait déjà combattus, mais doutait que sa présence puisse les surprendre. Pire encore, il risquait de leur faire comprendre qu’ils ne connaissaient pas tout à fait leur ennemi.

Une partie de lui-même comprit qu’il aurait pu le faire dans le passé. De même qu’il avait tenu tête à Garrosh et l’avait menacé en sortant d’Orgrimmar avec ses Sombrelances, il aurait hurlé son nom avant de les défier de venir le chercher. Il leur aurait fait savoir qu’il n’avait pas peur, et cette audace leur aurait inspiré la frayeur au plus profond de leur cœur.

Il encocha une flèche. C’est de ça qu’ils ont besoin au plus profond de leur cœur. Il banda son arc et lâcha la corde. La flèche, pourvue d’une pointe barbelée déchirante, décrivit un arc. Sa cible, le troll voûté à la proue, était prête à bondir dès que la quille raclerait le sable. Il ne vit même pas le trait mortel, qui fila droit vers lui. Le trait le percuta à l’épaule en se logeant derrière la clavicule et s’enfonça parallèlement à sa colonne vertébrale jusqu’à l’empennage.

Le troll s’effondra et s’écrasa contre un plat-bord, puis glissa le long de la coque, la tête en avant, jusqu’à ce que ses pieds disparaissent dans la mer. L’embarcation, déséquilibrée, pencha vers tribord avant de se rétablir.

Le temps pour Vol’jin de tirer une seconde flèche qui cloua le barreur au gouvernail.

Vol’jin se baissa et fit demi-tour. Il aurait bien aimé voir la confusion régnant à bord de l’embarcation instable, mais ce luxe lui aurait coûté la vie. Quatre flèches se fichèrent dans le mur contre lequel il se tenait une seconde plus tôt, et deux autres lui passèrent au-dessus de la tête.

Vol’jin se replia vers les ruines du bâtiment suivant. Il y arriva au moment où un moine aidait un pandaren à l’épaule écrasée à sortir des décombres. Dans la baie, une flèche se planta dans l’oreille du pilote du dernier canot qui s’approchait. Le troll tourna sur lui-même et passa par-dessus bord.

Le canot de tête atteignit le rivage. Quelques Zandalari coururent se mettre à l’abri. D’autres renversèrent l’embarcation et se blottirent derrière. Les deux embarcations du milieu reculèrent rapidement. Dans la dernière, un courageux prit la place du barreur. Une flèche lui perfora le ventre. Il tomba lourdement, mais garda une main sur le gouvernail et guida l’embarcation vers la plage pendant que les autres trolls tiraient de toutes leurs forces sur leurs rames.

Le troll qui dirigeait l’invasion depuis un navire situé plus loin en mer gesticulait furieusement. Les embarcations dans le port reprirent l’assaut avec les engins de siège. Une pierre décrivit un arc de cercle avant de retomber sur la place en soulevant de grandes quantités de sable. Vol’jin vit le projectile à demi enfoui comme un effort inutile, mais un Zandalari se mit à courir pour se cacher derrière.

Puis une autre pierre s’écrasa, et une autre encore.

La partie commença sérieusement. Tandis que les Zandalari avançaient, Vol’jin se déplaçait vers le flanc et tirait. Les guetteurs des navires orientaient alors les engins de siège vers sa cachette et la réduisaient en miettes. Plus à l’est, c’était les mêmes manœuvres avec les abris de Tyrathan, mais Vol’jin ne savait pas comment ils le voyaient. Lui ne l’apercevait même pas.

Chaque volée de pierres faisait reculer Vol’jin et permettait à de nouveaux trolls d’avancer. Les navires mirent d’autres canots à la mer. Et certains Zandalari n’hésitèrent pas à ôter leur armure pour plonger dans la baie avec leur arc et leurs flèches solidement roulés dans de la toile cirée. Les navires semèrent la désolation en crachant leurs pierres dans le centre de Zouchin, et les troupes débarquèrent pour investir le village.

Chaque flèche du chasseur des ombres faisait mouche, mais ne tuait pas systématiquement, car les armures en encaissaient certaines. De temps à autre, une cible ne laissait apparaître qu’un pied ou une tache de peau bleue dans un enchevêtrement de poutres et de planches. Mais pour chacune de ses flèches, les navires disposaient de dizaines de pierres de baliste et moitié moins de soldats.

Alors Vol’jin se replia. Il ne trouva le corps que d’une seule moniale en chemin. Deux flèches l’avaient abattue. Vu les traces qui partaient au sud, elle avait protégé deux petits des tirs qui avaient eu raison d’elle.

Il suivit la piste des petits, qui traversait le village. Lorsque les traces le menèrent à découvert, derrière une maison effondrée sur ses pilotis brisés, Vol’jin entendit des grattements. Il se retourna rapidement et un guerrier zandalari apparut. Il banda son arc, mais son ennemi tira le premier.

La flèche le toucha au flanc et ressortit par le dos. Vol’jin sentit ses côtes l’élancer et il chancela. Il posa un genou à terre et dégaina son glaive pendant que l’autre troll encochait une nouvelle flèche.

Le Zandalari afficha un large sourire de triomphe et dévoila fièrement sa dentition.

Un instant plus tard, une flèche décrivit un arc de cercle et vint se ficher entre ses dents. L’espace d’une demi-seconde, on aurait dit que le troll vomissait des plumes. Puis ses yeux se révulsèrent et il bascula en arrière.

Vol’jin se retourna lentement et parut remonter la trajectoire de la flèche. Des herbes hautes couvraient la crête d’une colline. Tir dans la bouche. Onze centimètres. Et il voulait que moi, j’abatte celui qui l’aurait.

La poussière retomba lentement sur le troll agité de spasmes. Vol’jin passa la main dans le dos et brisa la pointe de la flèche, avant d’en ressortir la hampe par la poitrine. Il sourit lorsque la blessure se referma, puis il priva le troll de son carquois et poursuivit la retraite.