Le nouveau roman de Christie Golden : Crimes de guerre

christie golden
par Blizzard Entertainment le May 14th à 8:18am

Le terrible siège d'Orgrimmar est terminé. Les forces de l'Alliance et de la Horde ont déchu Garrosh Hurlenfer, l'un des personnages les plus honnis d'Azeroth, de son titre de chef de guerre. Aujourd'hui, il est jugé pour répondre de ses crimes. À cette occasion, les plus grands chefs d'Azeroth – et vous-même – se sont réunis pour assister à cet évènement historique.

Alors que le procès débute, les membres du Vol de bronze présentent de terrifiantes visions des atrocités commises par Garrosh. De nombreux témoins revivent ainsi de douloureux souvenirs, tout en s'interrogeant sur leur propre innocence ou culpabilité. Mais en d'autres, ces visions attisent la haine. Toutefois, à l'insu de tous, d'obscures forces sont à l'œuvre en Azeroth, menaçant la capacité de la cour à rendre justice, mais aussi la vie de chaque participant.

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Crimes de guerre, le tout nouveau roman de Christie Golden dans l'univers de World of Warcraft, fait suite aux dramatiques évènements qui ont été à l'origine du siège d'Orgrimmar, et vous plonge dans les secrets les mieux gardés d'un passé peu reluisant, que bien des figures d'Azeroth aimeraient garder enfouis à jamais. Achetez dès aujourd'hui ce livre en français pour tout savoir du procès le plus retentissant de l'histoire d'Azeroth !

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Voici ci-dessous un aperçu de cette passionnante histoire.

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Extrait du chapitre 12

Il restait encore un peu de temps avant la reprise du procès. Sylvanas réfléchissait toujours mieux dans son propre royaume, à Fossoyeuse, sous ses cieux bas, entourée des fidèles Réprouvés qu’elle guidait. Elle les laisserait, eux et son foyer, l’inspirer. Elle alla trouver Yu Fei, la mage assignée à la cour, et lui réclama un portail.

Celle-ci avait à peine fini de murmurer son sort qu’une image de Fossoyeuse apparaissait devant elle. Au même moment, un pandaren inconnu se rua vers elle.

— Dame Sylvanas, dit-il. Pardonnez-moi, mais on m’a demandé de vous remettre ceci ! Il déposa un rouleau de parchemin et un petit paquet enveloppé d’un tissu bleu, avant de reculer précipitamment et de s’incliner. Sylvanas eut à peine le temps d’ouvrir la bouche pour s’enquérir de l’auteur du message que l’air commençait à scintiller autour d’elle et qu’elle se retrouvait dans ses appartements.

Ces derniers étaient austères et correspondaient davantage à un lieu de passage. Sylvanas Coursevent n’avait plus besoin de sommeil en tant que tel, même si elle venait parfois en ces lieux pour être seule et réfléchir. Elle possédait peu : un lit tendu de lourdes draperies noires, un bureau avec des chandelles et un nécessaire d’écriture, un fauteuil, une étagère contenant quelques livres et un assortiment d’armes exposées aux murs, à portée de main. Dans cette nouvelle existence, il ne lui fallait pas grand-chose de plus et elle n’avait presque rien gardé de son ancienne vie.

À la fois curieuse et méfiante, Sylvanas inspecta le rouleau avec attention. Elle ne perçut aucune magie, pas plus qu’un indice qui aurait pu lui faire redouter un poison. Il était scellé à la cire rouge, mais ne comportait aucun écusson. Sylvanas examina ensuite le paquet et remarqua que le linge bleu n’avait rien de particulier, et sans difficulté à se procurer dans la plupart des grandes villes. Elle secoua doucement le colis et entendit un tintement étouffé à l’intérieur. Elle s’installa sur son matelas moelleux, ôta ses gants et brisa le cachet d’un ongle aiguisé.

L’écriture manuscrite était élégante, le message concis.

Autrefois, nous étions du même côté.

Peut-être pourrions-nous à nouveau l’être.

Sylvanas plissa les paupières en réfléchissant, essayant de deviner l’identité de l’expéditeur pour le moins mystérieux. Elle ne reconnaissait pas cette calligraphie, mais celle-ci lui était néanmoins familière. La liste des gens qui s’étaient retournés contre elle, ou qu’elle avait défiés, était plutôt longue. Amusée, elle déballa le tissu et ouvrit le coffret en bois à l’intérieur.

Sa poitrine se crispa et elle lâcha l’objet comme s’il l’avait mordue.

La banshee fixa son contenu un moment avant de se lever et de faire quelques pas hésitants vers son bureau. Les doigts tremblants, elle déverrouilla un tiroir. Là, oubliées depuis des années, se trouvaient les dernières pièces de son passé. À peine quelques babioles : des lettres datant d’une décennie plus tôt, des têtes de flèche qui avaient abattu des ennemis importants, quelques autres colifichets ; les vestiges d’une vie.

Et une petite boîte.

Une partie d’elle-même la supplia de glisser ce nouveau présent avec le reste, de tourner la clef et de ne plus y penser. Rien de bon n’en sortirait. Cependant…

Le coffret au creux de sa paume, Sylvanas retourna à son lit. Avec une douceur inhabituelle, elle souleva le couvercle et regarda à l’intérieur. Un aventurier avait découvert cet objet, quelques années auparavant, parmi les ruines de la flèche où elle était tombée. Il le lui avait envoyé. À l’époque, les souvenirs qu’il évoquait avaient failli la briser ; c’était encore le cas aujourd’hui.

C’était un bijou si petit, tout simple, mais dire qu’il possédait une telle emprise sur la reine banshee… Sylvanas saisit le collier, laissant le métal froid se nicher dans sa main, et contempla la pierre bleue palpitante qui le décorait. Avec précaution, elle le posa à côté de celui qu’elle venait juste de recevoir.

Seule la couleur des gemmes les différenciait. Le sien était un saphir et celui-ci un rubis. Sylvanas savait également que les inscriptions n’étaient pas les mêmes. Elle ouvrit le sien.

Pour Sylvanas. Je t’aimerai toujours, Alleria.

Alleria… la deuxième Coursevent disparue. D’abord, il y avait eu leur frère Lirath, le plus jeune de leur famille, et peut-être le plus brillant. Puis Alleria, qu’ils avaient perdue au-delà de la Porte des ténèbres, en Outreterre.

Puis…

Sylvanas secoua la tête et se ressaisit. De ses proches parmi les Coursevent, elle n’en connaissait qu’une qui respirait encore.

Sylvanas ouvrit le fermoir du rubis. Elle savait parfaitement ce qu’elle trouverait à l’intérieur, mais avait besoin de le voir de ses propres yeux.

Pour Vereesa. Avec tout mon amour, Alleria.